La ville de Oaxaca, située dans l’État du même nom, pourrait être décrite comme la ville mexicaine la plus typique. Pour tout fan du célèbre film Pixar, Coco, c’est LE lieu à visiter, car de nombreuses scènes du film en sont inspirées. Voici quatre choses à ne pas manquer dans la ville et ses environs !
Se promener dans le centre-ville
Dès notre arrivée, nous avons commencé à nous promener. Nous voulions nous faire une idée de la ville et peut-être trouver un endroit où manger plus tard, car nous avions beaucoup entendu parler de la cuisine de Oaxaca. Nous avons découvert une ville remplie de bâtiments colorés. Le zocalo (la place centrale) est plein de vie, avec des familles qui se promènent, des enfants qui courent partout et des vendeurs qui présentent leurs marchandises.
Une visite à ne pas manquer est le templo de Santo Domingo, une église baroque du XVIe siècle et un ancien couvent situé non loin du zocalo. Même si la façade peut sembler sobre, l’intérieur de l’église est un régal pour les yeux : des décorations complexes, des fresques, de l’or partout… C’est vraiment du baroque à l’intérieur ! Aujourd’hui, l’ancien couvent abrite un musée sur l’histoire de Oaxaca, qui comprend une collection d’objets précolombiens provenant du site de monte Albán.
Aller d’un marché à l’autre
Non loin du zocalo, nous avons trouvé des marchés, et nous nous y sommes rapidement perdus, pour notre plus grand bonheur. Nous sommes d’abord entrés dans le mercado Benito Juarez où nous avons trouvé beaucoup d’artisanat. Il y avait tellement de choses que nous voulions acheter en souvenirs, qu’il était difficile de résister. Et comme il ne nous restait que quelques jours avant de rentrer en France, nous n’avons d’ailleurs pas tellement résisté… La place dans nos sacs à dos a été notre seule limite.
En continuant notre balade, nous sommes arrivés au mercado 20 de noviembre. Dans celui-ci, nous avons trouvé beaucoup de nourriture. Il y a des tables et des chaises à côté de chaque stand, comme des petits restaurants. Nous avons mis du temps à nous décider sur ce que nous voulions manger, tant tout nous paraissait alléchant. Nous y sommes d’ailleurs retournés plusieurs fois pour goûter différents plats pendant nos quelques jours dans la ville.
Goûter la nourriture
Lorsqu’on visite à Oaxaca, et en particulier le mercado 20 de noviembre, il faut absolument goûter aux spécialités régionales. Selon certains Mexicains, la première chose à goûter sont les Chapulines. Ce nom mystérieux désigne en fait des sauterelles. La plupart du temps, vous les trouverez grillées et « aspergées » d’épices (les Mexicains aiment les plats épicés !). Nous avons donc pris notre courage à deux mains et en avons goûté quelques-unes, les plus petites que nous ayons trouvées. Nous n’étions pas vraiment convaincus, mais au moins, nous avons essayé !
Un autre plat très typique, qui ne demande pas autant de courage, est le mole. Il s’agit d’une sauce, très connue dans la région, qui combine généralement des piments et des épices. Elle est habituellement utilisée avec d’autres légumes ou de la viande. On trouve des moles de tous les goûts et de toutes les couleurs, mais le plus célèbre est le mole negro (mole noir), à base de chocolat ! Le goût du chocolat dans un tel plat est assez inattendu, mais il fonctionne parfaitement.
Nous nous arrêterons là, sinon ce post ne parlerait que de nourriture, mais sachez qu’il y a bien d’autres spécialités à goûter, comme le tejate (une boisson à base de chocolat et de maïs) et les tlayudas (une sorte de taco géant) pour n’en citer que deux.
Se promener dans la région
Il y a beaucoup de choses à découvrir dans la région d’Oaxaca. Si tu n’as pas de voiture et/ou que tu es limité dans le temps, nous te recommandons de prendre un tour d’une journée pour découvrir au moins les endroits les plus connus. Assure-toi de savoir ce que le tour inclut et ce qu’il n’inclut pas (en essayant notamment d’éviter tout frais supplémentaire dans le tour) et que tu passeras suffisamment de temps à chaque endroit.
Nous avons réussi à trouver un circuit assez complet. Voici ce que nous avons visité :
Arbol de Tule
L’Arbol de Tule est la première étape de la plupart des circuits. C’est l’arbre le plus large du monde, et on dit qu’il faudrait jusqu’à 30 personnes se tenant par la main pour réussir à l’entourer. L’arbre est vraiment grand et majestueux. En comparaison, l’église qui se trouve à côté semble minuscule !
Fabrica de Mezcal
Nous sommes ensuite arrivés à une fabrique de mezcal, le cousin de la tequila. Les propriétaires nous ont montré comment le breuvage est confectionné. Il peut être fabriqué à partir de n’importe quel type d’agave, contrairement à la tequila, qui ne peut être fabriquée qu’avec de l’agave bleu. Le processus est encore très artisanal : le cœur de la plante est d’abord grillé puis un âne aide à faire tourner un moulin pour casser l’agave et en extraire le jus. Nous avons découvert que le mezcal est également fabriqué avec toutes sortes de saveurs supplémentaires. La fin de la visite se termine inévitablement par une dégustation. Avant de l’essayer, nous avons trinqué à la mexicaine : « Por arriba, pour abajo, por el centro, por adentro ! », ce qui pourrait se traduire par : « En haut, en bas, au centre, à l’intérieur ! ».
Atelier de tissage
Nous nous sommes ensuite arrêtés dans une usine textile. Nous avons découvert comment le textile est teint uniquement avec des produits naturels que l’on peut trouver dans la région. La plupart des teintures que nous avons vues étaient déjà utilisées par les Mayas. Ensuite, on nous a montré le métier à tisser et comment l’utiliser. Pendant la démonstration, nous avons appris comment faire les motifs sur la tapisserie et à quel point le processus est long et difficile. La plupart des tapisseries étaient très belles mais assez chères pour notre petit budget. Cependant, quand on voit le travail artisanal requis, le prix est vraiment juste. Il faut parfois jusqu’à deux mois de travail pour terminer une petite couverture, en travaillant 6 à 8 heures par jour. Et les objets plus grands peuvent facilement nécessiter plusieurs mois de plus !
Mitlà
Mitlà est une petite ville au centre de laquelle se trouve un site archéologique. C’est l’un des plus grands sites de la région d’Oaxaca.
La plupart du temps, le prix du tour n’inclut pas la visite des ruines. Comme nous avions déjà visité de nombreux sites ces dernières semaines, comme Chichen Itza et Palenque, nous avons décidé de sauter cette visite et de garder l’argent pour acheter des souvenirs sur le marché à côté des ruines.
Hierve el agua
Hierve el agua signifie littéralement « eau bouillante ». Situé au milieu des montagnes, l’endroit ressemble à une cascade pétrifiée. Elle a été créée par de l’eau saturée en minéraux. Au sommet de la cascade se trouvent quelques bassins. L’eau est loin d’y être bouillante. En effet, comme le soleil ne frappe directement l’endroit que quelques heures par jour, l’eau est plutôt fraîche. Mais il est très agréable de s’y baigner, surtout lorsqu’il fait chaud.
Il y a également un petit sentier qui monte un peu en s’éloignant et qui permet d’admirer la totalité de la cascade pétrifiée.
Monte Alban
Nous ne l’avons pas visité lors de ce voyage, car nous avions prévu de rejoindre une amie quelques jours plus tard à Mexico et le temps nous manquait. Caroline avait cependant eu l’occasion de s’y rendre lors de sa précédente visite au Mexique.
Le site archéologique se trouve au sommet d’une montagne qui domine les environs. Comme nous le disions, de nombreux artefacts de ce site sont conservés dans le musée de l’ancien couvent de Santo Domingo, avec une explication très claire de son histoire.
La visite de Monte Alban commence par un petit musée qui explique quelques faits historiques. On y trouve également une petite représentation du site archéologique, qui permet de se rendre compte de son étendue.
Ensuite, la visite commence. Comme la plupart des sites archéologiques, on ne visite qu’une petite partie des ruines, ce qui est déjà suffisant pour s’occuper pendant plus de deux heures. On peut grimper sur quelques pyramides, mais ce n’est pas la peine d’espérer pénétrer à l’intérieur de l’une d’entre elles. Elles sont toutes fermées pour des raisons de conservation. Monte Alban n’est pas le site archéologique le plus célèbre à visiter, ce qui permet donc d’en profiter en présence de peu de monde.
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