Comment préparer un long voyage en Asie

Lors de notre exploration de l’île de Pâques, nous avons eu la chance de rencontrer d’autres voyageurs qui sont arrivés non pas du Chili, comme nous, mais de Polynésie française. Avant cela, ils avaient passé pas mal de temps en Asie du Sud-Est, explorant plusieurs pays. Leurs récits ont planté la première graine d’une idée qui a mis cinq ans à mûrir : faire un long voyage en Asie, similaire à celui de huit mois que nous avons fait en Amérique latine. Le voyage débutera en octobre prochain !

La préparation de ce type de voyage prend du temps, comme nous l’avions déjà décrit avant de partir en 2019. L’expérience que nous avons eue avec le premier a beaucoup aidé à accélérer les choses pour celui-ci. Voici donc ce qui a changé, ce qui n’a pas changé et ce qui est nouveau pour ce voyage autour de l’Asie !

L’itinéraire

La planification de l’itinéraire était assez simple : nous voulions explorer le plus grand nombre possible de pays d’Asie du Sud-Est, mais aussi faire un long trek dans l’Himalaya et explorer au moins un peu l’Inde. Ces deux derniers pays ne sont pas vraiment sur la route par rapport aux autres, mais nous estimons qu’il faut du temps pour les parcourir. Et les 25 jours de congés annuels ne suffisent pas …

Pour planifier un itinéraire plus détaillé, nous avons à nouveau utilisé le planificateur. Ce site permet de créer son propre voyage ou de s’inspirer de ceux d’autres utilisateurs. Il donne également des indications détaillées sur le coût de la vie dans chaque pays et les temps de transport. Lors de notre voyage en 2019, nous avions pu constater que leur estimation des coûts était plutôt bien faite. En tout cas pour la façon dont nous avons l’habitude de voyager !

Voici à quoi ressemble notre itinéraire sur le planificateur (pour le moment!)

Sur le planificateur, on trouve aussi des indications sur la météo pendant son voyage. Pour nous, c’était la partie la plus difficile à prendre en compte pour cette aventure. Nous avons dû tenir compte de la saison des moussons dans de nombreux pays. Et, comme toujours, nous voulons utiliser le moins d’avions possible. Il a été particulièrement difficile d’intégrer le Népal dans le voyage, où les bonnes saisons de trekking sont limitées tout au long de l’année.

Finalement, nous avons trouvé un itinéraire qui nous convenait. Nous commencerons en octobre par l’Indonésie, puis nous nous dirigerons vers le nord, en prenant un vol entre le Viêtnam et le Népal, pour finir en Inde.

Les visas et autres documents

Les visas constituent une grande différence entre ce voyage et celui en Amérique latine. Pour ce dernier, nous n’avions jamais eu à nous soucier de demander un visa avant d’entrer dans un pays. Les dates d’expiration ne posaient pas non plus de problème. Mais tout est bien différent pour ce voyage. Nous devons apporter des photos d’identité, demander des visas à l’avance (tous peuvent se faire en ligne heureusement), et nous avons même dû ajouter un vol à notre itinéraire !
En effet, depuis COVID, il n’est plus possible d’entrer en Inde par voie terrestre avec un simple visa électronique. Il est nécessaire d’obtenir son visa par l’intermédiaire d’une ambassade. Pour nous, cela signifie de faire la demande au Nepal, ou les délais sont très aléatoires. Une demande de visa pour l’Inde peut facilement prendre plusieurs semaines et risquerait de nous faire attendre au-delà de ce que notre visa Népalais nous autorise. Nous avons donc décidé d’ajouter un vol entre Katmandou et Varanasi. Ce simple changement nous permet de faire une demande de visa en ligne.

Deux passeports et deux permis internationaux, on est parés !

Nous n’entrerons pas plus dans le détail des visas, car les règles changent beaucoup d’un pays à l’autre. Nous n’avons vérifié que pour les citoyens français et italiens, donc si tu es originaire de l’un de ces pays et que tu veux plus d’informations, tu peux nous laisser un commentaire ci-dessous.

La suggestion générale que nous faisons est la suivante : vérifie soigneusement chaque pays. En général, le site web du Ministère des Affaires Etrangères de ton pays contient une liste de toutes les règles et conditions mises à jour. Tu peux également essayer de contacter l’ambassade ou le consulat local de l’endroit que tu souhaites visiter.

Si tu envisages de louer un véhicule, il faut par ailleurs vérifier que ton permis de conduire est valable dans le(s) pays que tu visites. Il se peut que tu doives demander une version internationale de ton permis, ce qui peut prendre beaucoup de temps. En France, on peut facilement attendre jusqu’à 6 mois ! Il faut donc s’y prendre bien en avance pour être sûr de le recevoir dans les temps.

L’assurance voyage

Pour nous, l’assurance voyage n’est pas une option. Elle est peut-être chère, mais si quelque chose arrive, on est bien content de l’avoir. Nous avons donc refait la même comparaison que la première fois, avec des résultats très similaires.

Certaines cartes comme la Mastercard Gold ou la Visa Premium offrent une très bonne couverture, mais seulement pour trois mois. Attention, certaines cartes n’offrent ce type de couverture que pour les voyages dont la durée totale est inférieure à trois mois. La carte française Ultim de BoursoBank en est un exemple. Ainsi, si tu prévois d’utiliser ce type d’assurance, en la complétant avec une autre à partir du troisième mois, tu ne seras pas couvert pour le début de ton voyage. Il faut bien penser à lire toutes les clauses !

Au final, nous sommes arrivés à la même conclusion qu’en 2019. La meilleure assurance voyage pour nous, en termes de couverture et de prix, est la Cap Aventure de Chapka. Ils proposent également d’autres assurances qui couvrent un large échantillon de scénarios : court séjour, vacances-travail, volontariat, expatriation, etc…. Vous pouvez découvrir toutes leurs offres en cliquant ici.

Notre choix a été facilité par le fait qu’ils répondent toujours rapidement à toutes nos questions. De plus, pratiquement toutes les activités que nous avons planifiées sont couvertes. Et cela inclut l’utilisation de petites motos, la plongée sous-marine (jusqu’à 40 m), et le trekking, même dans l’Himalaya jusqu’à plus de 5000 mètres !

Que faut-il emporter pour un voyage en Asie ?

La liste complète de ce que nous emportons n’a pas beaucoup changé par rapport au premier voyage. Vous pouvez trouver le détail dans un article dédié ici. Nous sommes toujours de grands fans des T-shirts en laine de mérinos ! Mais comme nous serons moins dans les montagnes et plus en bord de mer, nous avons ajouté un T-shirt anti-UV de plus pour le snorkeling. Pour avoir des nuits plus calmes, nous apporterons également une moustiquaire pour couvrir notre lit.

Nous avons décidé d’ajouter une coque de protection pour l’appareil photo afin de pouvoir prendre plus librement des photos sous l’eau jusqu’à 30 mètres et plus. C’est tellement frustrant quand l’appareil photo s’éteint à 15 m !

Pour gagner de la place, nous avons décidé de remplacer le sac de couchage, que nous n’avons presque jamais utilisé en Amérique latine, par un sac à viande, plus simple. Dans tous les endroits où nous sommes allés, il y avait toujours des couvertures en réserve au cas où nous en aurions besoin. Donc, à moins que tu aies l’intention de faire du camping, un sac de couchage n’est pas une nécessité. Le sac à viande, au contraire, est un moyen parfait pour dormir confortablement. Il est notamment parfait si vous n’êtes pas entièrement convaincu de la propreté d’un endroit. Ce qui arrive parfois lorsque vous voyagez avec un petit budget.

Quant à l’équipement de trekking spécifique dont nous aurons besoin pour le Népal : nous ne voulons pas parcourir toute l’Asie du Sud-Est dans la chaleur avec des bottes, des bâtons, une doudoune etc… Nous avons décidé de louer ou d’acheter ce dont nous aurons besoin directement au Népal. Ce n’est peut-être pas l’option la moins chère, mais c’est sûrement la plus simple.

Et le reste

  • Cette fois aussi, nous avons contacté plusieurs agences de voyage pour acheter les billets d’avion. C’est « Connaisseur du voyage » qui nous a le plus convaincus, suivi de près par Travel Nation.
  • Nous sommes toujours des utilisateurs convaincus des cartes de crédit Revolut, mais maintenant couplées avec nos cartes de BoursoBank et Fortuneo. Il s’agit de banques en ligne qui proposent des paiements sans frais, même à l’étranger. Et n’oubliez pas qu’il est toujours préférable d’avoir plusieurs cartes sur soi. Il arrive que la carte soit refusée, bloquée ou que vous la perdiez. C’est encore mieux si elles sont différents circuits (Visa, Mastercard, American Express…).
  • En ce qui concerne les vaccins, nous avons dû faire des rappels pour l’hépatite A et la fièvre typhoïde. Nous avons également fait de nouveaux vaccins contre la rage et l’encéphalite japonaise. Un sacré budget, mais après la peur des morsures de chien du premier voyage, nous ne voulions pas économiser sur les vaccins !

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